Faire de la protection sociale un facteur d’efficacité et de bien-être au travail
Les défis de la santé et du bien-être au travail
La question de la santé en entreprise n’est pas nouvelle. Depuis des années, on parle du développement des symptômes tels que les accidents du travail, les burn-out, ou encore les troubles musculosquelettiques…
La crise de la Covid-19 a bouleversé le fonctionnement des entreprises
Depuis la crise sanitaire, la santé au travail a pris une nouvelle dimension avec l’explosion inédite de l’absentéisme : les salariés français ont été absents en moyenne 25 jours en 2020, soit une augmentation de 24 % par rapport à 2019 (13e baromètre de l’absentéisme et de l’engagement 2021).
Cela a de lourdes conséquences pour les entreprises. En plus des coûts directs qui augmentent, avec le maintien du salaire des salariés absents, leur remplacement éventuel, la baisse de la performance et du service rendu aux clients... il faut ajouter de nombreux coûts indirects, moins visibles et souvent sous-estimés, engendrés par l’impact négatif de l’absentéisme sur la motivation générale et sur le collectif humain que représente l’entreprise.
Par ailleurs, la crise sanitaire a exacerbé le questionnement des salariés sur le sens qu’ils donnent à leur engagement professionnel, sur l’équilibre entre leur vie « pro » et « perso », et en même temps, une attente plus forte vis-à-vis de leur entreprise pour qu’elle renouvelle son mode de fonctionnement et apprenne à gérer cette nouvelle complexité.
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La crise sanitaire a agi comme un révélateur, mettant en exergue la mutation de l’écosystème de l’entreprise vers plus de complexité et, globalement, une demande forte de la part des salariés pour une meilleure qualité de vie au travail.
Accompagner les besoins en santé des salariés
Considérant qu’elle représente une valeur forte et fédératrice, de nombreuses entreprises intègrent déjà le volet santé et bien-être au travail dans la prise en compte des risques et des modes de management.
Au-delà de la mise en œuvre d’une complémentaire santé, les employeurs approfondissent leur politique de protection sociale en développant des actions centrées sur la prévention et le bien-être au travail, en lien avec les besoin des salariés et de l’entreprise : complémentaire santé adaptée à la population couverte, couverture des ayant droits, risques de prévoyance lourde modulables, nouveaux services proposés tel que la prévention, l’assistance, l’accompagnement à l’arrêt du tabac, ou la prise en charge des troubles musculosquelettiques.
De la réduction des risques à la promotion de la santé en entreprise
L’accent mis depuis les années 2000 sur les dommages liés au stress et plus généralement sur la prévention des risques psycho-sociaux a en effet permis d’élargir le champ des problématiques de santé, qui dépasse désormais la seule responsabilité des dommages physiques liés aux accidents du travail.
« Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de trouver des remèdes aux maux générés par les organisations. Il est avant tout nécessaire d’éviter que ces maux n’apparaissent, en développant dans l’entreprise une conception de l’efficacité et de la performance qui soit soucieuse de la santé des salariés, de leur motivation et leur implication dans le travail. En ce sens, le bien-être au travail devient un facteur de compétitivité qui s’intègre pleinement à la stratégie de l’entreprise », souligne Miriama Bennour, directrice du marché Grandes Entreprise en protection sociale chez Verspieren.
Un investissement gagnant-gagnant
Pour les entreprises, la santé est un levier de performance leur permettant de gagner sur de nombreux tableaux : attractivité, motivation et fidélisation des équipes, baisse des coûts d'absentéisme et de maladie...
En 2020, la DARES, l’organisme d’études économiques du ministère du Travail, a publié une étude mettant en évidence une corrélation très forte entre la prévention et la performance économique et financière des entreprises en France.
Les entreprises qui investissent le plus dans la prévention sont aussi les plus performantes économiquement, à caractéristiques observables identiques (notamment le secteur d’activité, le nombre de salariés, la structure socioprofessionnelle, l'appartenance à un groupe, l'ancienneté).
Cette étude montre aussi que le fait de mener une politique de prévention dynamique a un impact significatif et mesurable sur la productivité. Ainsi, « le tiers des entreprises qui investissent le plus dans la prévention sont en moyenne 62 % plus productives que le tiers des entreprises qui investissent le moins. » De son côté, l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail a examiné des cas d’entreprises ayant construit une bonne gestion de la sécurité et la santé au travail (SST) et a conclu à un rapport bénéfices/coûts pouvant atteindre 2,2. En d’autres termes, un euro investi dans les politiques de SST générerait une économie de coûts pouvant atteindre 2,2 euros en améliorant la productivité des travailleurs, en réduisant l’absentéisme et en réduisant les indemnisations. Les entreprises ont donc intérêt – même en ne considérant que l’intérêt financier – à investir dans le capital humain et plus précisément dans la qualité des conditions de travail.
Le bien-être au travail, un levier de fidélisation
Dans un contexte de désengagement de la Sécurité sociale et de besoin de sécurité grandissant, les salariés, de leur côté, prennent de plus en plus en compte les avantages offerts en matière de protection sociale complémentaire : « Sécuriser les salariés les aide dans leur vie privée et permet de développer un sentiment d’appartenance plus fort à l’entreprise, mais aussi de la motivation et de l’engagement », confirme Miriama Bennour, directrice du marché Grandes Entreprise en protection sociale chez Verspieren.
Levier d’attractivité et de fidélisation, la santé et le bien-être au travail tiennent une place clé dans le package social offert par l’entreprise. Si la complémentaire santé permet de couvrir les dépenses de santé courante du salarié, la prévoyance le prémunit contre les risques majeurs (décès, incapacité de travail, invalidité). En ce sens, ces deux dispositifs sont complémentaires et permettent de garantir aux salariés une couverture complète et efficace. Selon les conclusions du 12e baromètre de la prévoyance du CREDOC, la mise en place d’une mutuelle santé collective est globalement bien accueillie par les salariés, notamment du fait de la participation financière de l’employeur la rendant moins chère que la complémentaire santé individuelle et des meilleures garanties offertes. Près de la moitié des salariés perçoivent par ailleurs la prévoyance collective comme un avantage supplémentaire offert par l’entreprise et une protection pour eux-mêmes et leur famille.
Proposer une protection sociale complémentaire de qualité permet ainsi aux entreprises de valoriser concrètement leur contribution dans la vie quotidienne de leurs salariés et de leurs ayants droits tout en répondant à leurs attentes en matière de santé et de bien-être au travail.