Catastrophes naturelles : des risques à ne pas négliger à l’international
Le constat : les catastrophes liées aux risques climatiques sont extrêmement coûteuses
Si les catastrophes liées aux phénomènes météorologiques ont toujours existé, le changement climatique causé par l’activité humaine augmente leur fréquence et leur impact. Des faits qui ne sont pas sans incidence sur les conditions d’assurance pour couvrir les événements naturels. En 2021, leur coût s’est élevé à 105 milliards de dollars pour le secteur de l’assurance, soit près de 50% au-dessus de la moyenne décennale.
Un impératif : accroître la prise de conscience des risques climatiques à l’international
Parce que le changement climatique peut impacter lourdement les entreprises et leurs chaînes de valeur, l’intégration des risques associés s’avère indispensable, mais reste inégale. Et leur prise en compte par les entreprises doit évoluer : interrogés par l’AMRAE, plus de 40% des Risk Managers indiquent que leur organisation n’est pas encore dotée d’un mécanisme de gouvernance des risques climatiques.
Conseil n°1 : identifier l’exposition aux risques climatiques
Face aux événements climatiques qui se multiplient et qui s'aggravent, la mise en œuvre d’une stratégie d’analyse approfondie est indispensable. La première étape consiste à identifier l’exposition des sites de l’entreprise aux risques naturels. Parmi les zones géographiques soumises à des risques élevés, se trouvent, par exemple, la Californie ou le Japon pour les tremblements de terre, le Mexique ou l’Inde pour les cyclones ou les pluies torrentielles.
En France, en cas d’événement climatique de grande ampleur, le décret Catastrophe naturelle permet aux entreprises d’être indemnisées pour les dommages subis, conformément à la loi du 13 juillet 1982, mais cela ne s’applique pas partout dans le monde et ce régime n’indemnise que huit périls dénommés, sont exclus les tempêtes, la grêle, la neige et le gel.
Conseil n°2 : évaluer le montant des dommages potentiels liés aux risques climatiques
Ensuite, une fois que les sites exposés aux risques naturels sont identifiés, reste à évaluer les dommages potentiels qu’ils pourraient subir. On parle de sinistre maximal possible (SMP), qui correspond à la valeur d’indemnisation en cas de destruction totale. Un point d’attention est à intégrer dans le calibrage d’un contrat d’assurance couvrant les événements naturels : les montants d’indemnisation sont systématiquement et fortement sous-limités. Cela signifie que la capacité des assureurs à prendre en charge les dommages associés ne portera jamais sur l'intégralité du SMP.
Le courtier aide à identifier les expositions aux événements naturels, puis à pousser au maximum les capacités des assureurs, pour diminuer le risque résiduel à charge de l’entreprise.
Conseil n°3 : mettre l’accent sur la prévention et la protection face aux risques climatiques
La mise en œuvre d’une stratégie de prévention doit permettre de réduire la probabilité d’occurrence du dommage, tandis que la protection contribue à maîtriser les conséquences des événements naturels. Ce sont donc deux pans complémentaires. Face à un risque d’inondation modélisé, l’équipe d’ingénierie et de prévention apportera son conseil pour adapter ou renforcer la construction des bâtiments. Cette stratégie engage aussi l’entreprise à piloter le risque à court terme, et à réévaluer son plan d'actions en permanence, au travers, notamment, de visites de risques tous les 2 ou 3 ans.
Dans un programme international, la police fixe une sous-limite aux évènements naturels, qui doit être ajustée par pays, en fonction de leur exposition aux événements naturels et aux capacités des assureurs
Conseil n°4 : envisager l’éviction des zones les plus exposées aux risques climatiques
Parce que les risques climatiques augmentent, les entreprises doivent les intégrer dans leur stratégie de développement et d’implantation à l’international. L’objectif : envisager le plus tôt possible un plan d’investissement pour ne pas installer ou déplacer les sites présents dans les zones à risques, afin de maintenir l’assurabilité du risque.