Captive d’assurance : quels atouts ? Quelles contraintes ?
Le recours à la captive d’assurance s’accélère
Dans son enquête publiée en septembre 2022, la FERMA (Federation of European Risk Management Associations) confirme la tendance : les risk managers européens sollicités étaient 15% à manifester leur intérêt pour la captive d’assurance en 2018, et ce chiffre a bondi à 47% en 2022. Selon la même étude, 35% d’entre eux ont l'intention de recourir à une captive d’assurance durant les deux prochaines années, tandis que 12% envisagent d’en créer une. Enfin, 41% des interrogés pensent qu’une partie de leurs activités ou de leurs sites va devenir inassurable. Un chiffre qui illustre leur inquiétude grandissante face à des risques qui pourraient être considérés comme systémiques, tels que les risques cyber ou liés au changement climatique.
La nature et le niveau de risques à transférer dans la captive d’assurance dépendent des conditions qu’il est possible d’obtenir auprès du marché traditionnel pour ces mêmes risques.
Captive d’assurance : des atouts indéniables en matière de couverture assurantielle
Véritable outil de risk management, le recours à une captive d’assurance s’intègre à la politique de gestion des risques de l’entreprise. Ainsi, une captive d’assurance contribue à la fois à lever certains blocages assurantiels, et à couvrir des risques que les assureurs ne veulent plus prendre en charge. À l’instar des risques de Dommages aux biens, Cyber ou en Responsabilité civile pour certaines entreprises.
Dans ce cadre, une captive d’assurance participe à l'optimisation de la politique de rétention des risques de l’entreprise. Ce qui, in fine, peut favoriser l’obtention de meilleures conditions de transfert sur le marché d’assurance et permet de bénéficier de niveaux de franchises plus bas. Avec une captive d’assurance, l’entreprise se verra également moins vulnérable face aux évolutions des conditions assurantielles. En effet, le recours à une captive d’assurance apporte une plus grande capacité d’arbitrage vis-à-vis des offres des assureurs.
C’est aussi une méthode solide d'amélioration de la prévention des risques puisque la réflexion menée contribue à mieux comprendre et contrôler ses risques. Et, au-delà des gains en autonomie et flexibilité, la mise en place d’une captive d’assurance autorise une gestion des risques qui présente un certain nombre d’avantages financiers.
Captive d'assurance : des contraintes et des engagements à mesurer
En contrepartie, la captive d'assurance génère un certain nombre de contraintes inhérentes au caractère réglementé de l’activité d’assurance, et à la gestion d’une entité juridique à part entière. Ainsi, la création d’une captive d'assurance nécessite des fonds propres d’un montant minimal de 1,2 million d’euros. Ensuite, au-delà de ces frais de création, l’entreprise devra également intégrer les coûts de gestion annuels de la filiale créée.
Par ailleurs, la réglementation impose de justifier le niveau des primes facturées par la captive d’assurance. Et celle-ci sera soumise à une obligation de reporting dans le respect de règles comptables : IFRS, Solvabilité 2, etc.
Il existe aussi un risque de perte en cas de sinistralité adverse. C’est pourquoi il est indispensable de réaliser une étude actuarielle en préalable à tout transfert de risques dans une captive d'assurance.
Captive d’assurance : une solution à envisager avec l’aide d’un courtier
En amont de la création d’une captive d’assurance, l’entreprise doit donc évaluer son appétence et sa capacité à conserver du risque. C’est la première étape avant de réaliser une étude de faisabilité avec un courtier spécialisé. En partenariat avec Optimind, Verspieren accompagne ses clients pour activer ce levier assurantiel si cela semble opportun, et ainsi leur apporter une expertise complète.
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