Combien coûtent les troubles musculosquelettiques (TMS) à l’employeur ?
Prévalence des TMS : un phénomène préoccupant
Salariés se plaignant de douleurs, absences répétées, perte de productivité… Les chiffres illustrent la réalité de l’impact des TMS sur la santé au travail. Ainsi, en 2019, les TMS des membres et les lombalgies représentaient 88 % des maladies professionnelles reconnues par le régime général (Rapport annuel L’Essentiel 2019, Santé et sécurité au travail de L’Assurance Maladie – Risques professionnels). Toutes durées confondues, 25 % des arrêts maladie sont dus à des troubles musculosquelettiques (Étude absentéisme 2019 Malakoff Humanis). En 2017, le coût direct des TMS pour les entreprises s’est élevé à près de 2 milliards d'euros à travers leurs cotisations accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP).
Troubles musculosquelettiques : de quoi parle-t-on ?
Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont des maladies qui affectent les muscles, les tendons et les nerfs. Ils proviennent d’un déséquilibre entre les capacités du corps et les contraintes auxquelles il est exposé. Les conditions de travail sont la première cause de TMS.
les TMS sont un facteur de détérioration des comptes de résultat. C’est pourquoi Verspieren accompagne les entreprises dans leurs actions de prévention des TMS. Lors de la renégociation de leurs contrats de complémentaire santé, un audit et une analyse de la situation sont réalisés afin d’améliorer les résultats économiques de l’entreprise.
Évaluer les coûts des TMS : un enjeu incontournable
Chez les salariés, les TMS provoquent des douleurs répétitives, des restrictions d’aptitude allant parfois jusqu’au handicap et augmentent leur risque de licenciement. Près de la moitié des TMS entraînent des séquelles lourdes avec risque de désinsertion professionnelle pour les salariés.
Du côté des entreprises, les répercussions sont non seulement économiques, mais aussi sociales. L’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) répartit les coûts des TMS en trois familles : les coûts directs, les coûts de régulation et les coûts stratégiques.
Chiffres clés
Les coûts directs sont ceux directement imputables aux TMS et à leur gestion : cotisations versées par l’employeur, indemnités aux salariés, frais liés à la recherche et l’aménagement des postes de travail, et temps de gestion des dossiers des salariés touchés.
Les coûts de régulation sont associés aux dysfonctionnements induits par les TMS : absentéisme et départs de salariés, perte de productivité et perte de capacité de production. Cette évaluation est toutefois à réaliser avec prudence puisque ces coûts peuvent être mêlés à d’autres origines que les pathologies.
Les coûts stratégiques sont inhérents aux conséquences des TMS sur la capacité de l’entreprise à mobiliser ses ressources pour gagner ou maintenir une position concurrentielle. Par exemple, la forte présence d’intérimaires en remplacement de titulaires absents pour cause en partie de TMS, augmente le risque sur la qualité.